La combustion du dihydrogène (H2) comme vecteur énergétique est une idée ancienne, qui revient régulièrement d’actualité à l’heure de la transition énergétique.
Le dihydrogène peut être soit un produit dérivé d’hydrocarbures (« hydrogen from dirty sources »), soit produit par l’électrolyse de l’eau (« clean hydrogen »). La production d’hydrogène propre rend l’équation économique et énergétique complexe à résoudre. Cette complexité se répercute au niveau du coût de production : 80€/Mwh soit bien supérieur à celui du gaz naturel 30€/Mwh.
Aujourd’hui 110 MtH2/an sont produites dans le Monde dont moins d’1% en France. 60% de cette production est utilisée par les industriels, dans les procédés de raffinages pétroliers. Plus de 95% de l’hydrogène produit fait intervenir des procédés utilisant des énergies fossiles, qui contribuent à la hausse des émissions de gaz à effet de serre.
Le plan Hydrogène Français de 2018 s’articule autour d’une ambition préalable de décarbonisation de la production d’hydrogène. S’en suivent des objectifs ambitieux de production : multiplier par 10 la production en hydrogène décarboné afin qu’il réponde à 20% de la consommation d’énergie finale en 2050 – légèrement en-deçà des 24% fixés à l’échelle de l’UE.
Ces ambitions se traduisent en opportunités de marché sur toute la chaine de valeur et pour tous les usages : stockage de l’énergie, transports, bâtiment, chaleur, … La problématique du coût des installations et procédés de fabrication de l’hydrogène reste un point bloquant majeur, qu’une combinaison de facteurs tend à atténuer. Une approche plus locale de la production/utilisation de l’énergie, le développement des énergies renouvelables, une forte augmentation des usages liés à l’hydrogène augmentant sa rentabilité, ainsi que des investissements massifs comme le plan d’investissement de 7,2 mds€ en France, sont autant d’opportunités pour un structurer la filière hydrogène.
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